1972 - Barge

En mars 1972, une barge chargée de chlore liquide (LC12), a rompu son filin de remorque sur la Ohio River, près de Louisville, Kentucky (Etats-Unis). Emportée en arrière par un courant de 13 nœuds, la barge a crevé sa coque en heurtant le pilier d'un barrage faisant partie d'un complexe hydroélectrique (Figure 1). Par la suite, la barge a été transpercée par des blocs de béton immergés dans le déversoir. Les quatre citernes de 21 mètres de long contenaient un total de 640 tonnes de chlore liquide, capable de dégager un nuage de gaz empoisonné en direction de Louisville, située sous le vent.

En mars 1972, une barge chargée de chlore liquide (LC12), a rompu son filin de remorque sur la Ohio River, près de Louisville, Kentucky (Etats-Unis). Emportée en arrière par un courant de 13 nœuds, la barge a crevé sa coque en heurtant le pilier d'un barrage faisant partie d'un complexe hydroélectrique (Figure 1). Par la suite, la barge a été transpercée par des blocs de béton immergés dans le déversoir. Les quatre citernes de 21 mètres de long contenaient un total de 640 tonnes de chlore liquide, capable de dégager un nuage de gaz empoisonné en direction de Louisville, située sous le vent.

Sur la recommandation de la Environment Protection Agency (EPA) [Agence de protection de l'environnement], l'équipe nationale d'intervention a été alertée et l'Office of Emergency Preparedness (Bureau de préparation aux situations critiques) s'est associé aux efforts visant à éviter une catastrophe nationale.

Pour empêcher la barge de se dégager et de basculer par-dessus le barrage, on a fait venir un gros catamaran de sauvetage pour la retenir avec des amarres. Des plans ont été établis pour transférer le chlore dans une autre barge en réduisant progressivement la pression à l'intérieur des citernes. En cas de dégagement, le gaz serait neutralisé en le faisant barboter dans une solution de soude caustique. Comme précaution additionnelle, un système de pulvérisation d'eau à haute pression, dirigé vers les citernes, a été mis en place en aval de la superstructure du barrage. Le système de pulvérisation avait pour objet de rabattre toute fuite de chlore dans l'eau du fleuve. On a installé des instruments de détection de chlore dans l'air et dans l'eau et, par précaution, une partie de la ville a été évacuée. Les citernes ont été vidées du chlore sans incident et il n'y a eu aucune fuite à signaler.