1973 - Viggo Hinrichsen
An | 1973 |
Navire | Amalie Essberger |
Lieu | Sur la côte Suédoise |
Type de cargo | En colis |
Produits chimiques | DICHROMATE DE SODIUM , TRIOXYDE DE CHROME anhydre |
Résumé
Le 29 septembre 1973, le navire à cargaisons sèches Viggo Hinrichsen, battant pavillon allemand, a souffert d'une défaillance mécanique par gros temps, alors qu'il faisait route de Rotterdam à Rönnskär, Suède (voir Figure 1). Alors qu'il était remorqué, le navire a pris de la gîte et a coulé par 17 mètres de fond avec une cargaison de 234 tonnes de trioxyde de chrome conditionnées dans 1 100 fûts et de 180 tonnes de bichromate de sodium dans 700 fûts. Les fûts étaient tous à dessus amovible (voir la Figure 2 pour les fermetures typiques de fûts en métal à dessus amovibles). La cargaison était arrimée dans les cales à l'exception de 27 fûts arrimés en pontée.
narratif
Le 29 septembre 1973, le navire à cargaisons sèches Viggo Hinrichsen, battant pavillon allemand, a souffert d'une défaillance mécanique par gros temps, alors qu'il faisait route de Rotterdam à Rönnskär, Suède (voir Figure 1). Alors qu'il était remorqué, le navire a pris de la gîte et a coulé par 17 mètres de fond avec une cargaison de 234 tonnes de trioxyde de chrome conditionnées dans 1 100 fûts et de 180 tonnes de bichromate de sodium dans 700 fûts. Les fûts étaient tous à dessus amovible (voir la Figure 2 pour les fermetures typiques de fûts en métal à dessus amovibles). La cargaison était arrimée dans les cales à l'exception de 27 fûts arrimés en pontée.
Reprendre
L'analyse chimique d'échantillons d'eau prélevés aux environs de l'épave indiquait la présence de chrome dissous (1g/1 à proximité du navire; quelques mg/1 à 100 mètres de distance de l'épave), ce qui était le signe que le chrome avait commencé à fuir.
Comme tous les métaux de transition, le chrome connaît deux ou trois états d'oxydation. Le trioxyde de chrome (CrO3 ) et le bichromate de sodium (Na2 Cr2 O7) ont un état d'oxydation +VI (Cr6+). Ces deux composés sont très solubles dans l'eau et se dissocient pour former de l'acide chromique.
Informées de la fuite, les autorités suédoises décidèrent qu'il fallait effectuer le sauvetage du navire. Trois jours après l'accident, le site du naufrage a été traité avec 11 tonnes de ferrosulfate en sacs, que l'on éventrait avant de décharger leur contenu.
Le ferrosulfate est un agent de réduction qui abaisse l'état d'oxydation du chrome à +III (Cr6 + à Cr3 +), diminuant sa toxicité et sa solubilité et, ce faisant, réduisant sa nocivité pour l'environnement. Certains scientifiques déclarèrent après l'accident que l'ajout de ferrosulfate ne jouait aucun rôle (ne faisait aucun bien ni mal).
Pendant le remorquage et avant que le navire ne coule, dix fûts étaient tombés à la mer. Huit d'entre eux ont pu être repérés par le sonar d'un sous-marin de la Marine. Quelques-uns des fûts ont été retrouvés endommagés et vides.
Six jours après l'accident, un ponton-grue a ramené le navire à la surface et l'a transporté, suspendu aux grues, jusqu'à un port proche où le reste de la cargaison a été déchargée. La quantité de chrome perdue dans l'environnement a été estimée à 1 ou 2 tonnes.