1979 - Maria Costa

An 1979
Navire Sinbad
Lieu Sur les Azores, Portugal
Type de cargo En colis
Produits chimiques ETHOPROPHOS

Résumé

Le 23 février 1979, le capitaine du port de Hampton, Virginia, du Service des garde-côtes des Etats-Unis, a été informé que le porte-conteneurs italien Maria Costa avait subi une avarie de coque dans ses œuvres vives, par mer forte, à proximité des Acores, et qu'il se dirigeait vers Newport News, Virginia, pour des réparations. La cale no 3 avait été envahie par les eaux provenant d'une fuite non localisée. L'envahissement avait un effet sur sa stabilité. Dans la cale il y avait 22 conteneurs pour marchandises diverses de 20 pieds. Dans la même cale, arrimées sur des palettes, il y avait 65 tonnes de pesticide Mocap IOG (un produit de la Mobil Chemical Company), colisées dans des sacs en papier kraft multiplis de 13, 5 kg. L'ingrédient actif (80% du poids) de ce produit de la Mobil est l'insecticide phosphaté, Ethoprop.

On a estimé qu'il y avait environ 2 000 tonnes d'eau contaminée dans la cale. L'envahissement avait causé la désintégration des sacs et la libération du pesticide du support argileux dans lequel il est adsorbé. Etant donné qu'il existait la possibilité d'une libération massive de pesticide dans l'eau, mettant en danger les personnes et les biens dans la Chesapeake Bay, le navire s'est vu refuser l'entrée dans la baie tant que le problème de l'envahissement et des risques potentiels pour le milieu marin posés par le pesticide n'auraient pas été résolus. Suite à une inspection, on a constaté qu'un des conteneurs de marchandises, qui flottaient librement, avait perforé la cloison avant du deep tank tribord no 4 qui était envahi par les eaux. Cette citerne contenait de la graisse animale (du suif), dont une partie s'était écoulée dans la cale no 3.

narratif

Le 23 février 1979, le capitaine du port de Hampton, Virginia, du Service des garde-côtes des Etats-Unis, a été informé que le porte-conteneurs italien Maria Costa avait subi une avarie de coque dans ses œuvres vives, par mer forte, à proximité des Acores, et qu'il se dirigeait vers Newport News, Virginia, pour des réparations. La cale no 3 avait été envahie par les eaux provenant d'une fuite non localisée. L'envahissement avait un effet sur sa stabilité. Dans la cale il y avait 22 conteneurs pour marchandises diverses de 20 pieds. Dans la même cale, arrimées sur des palettes, il y avait 65 tonnes de pesticide Mocap IOG (un produit de la Mobil Chemical Company), colisées dans des sacs en papier kraft multiplis de 13, 5 kg. L'ingrédient actif (80% du poids) de ce produit de la Mobil est l'insecticide phosphaté, Ethoprop.

On a estimé qu'il y avait environ 2 000 tonnes d'eau contaminée dans la cale. L'envahissement avait causé la désintégration des sacs et la libération du pesticide du support argileux dans lequel il est adsorbé. Etant donné qu'il existait la possibilité d'une libération massive de pesticide dans l'eau, mettant en danger les personnes et les biens dans la Chesapeake Bay, le navire s'est vu refuser l'entrée dans la baie tant que le problème de l'envahissement et des risques potentiels pour le milieu marin posés par le pesticide n'auraient pas été résolus. Suite à une inspection, on a constaté qu'un des conteneurs de marchandises, qui flottaient librement, avait perforé la cloison avant du deep tank tribord no 4 qui était envahi par les eaux. Cette citerne contenait de la graisse animale (du suif), dont une partie s'était écoulée dans la cale no 3.

Reprendre

Des représentants des garde-côtes sont montés à bord du Maria Costa et il a
été établi que les 12 membres de l'équipage avaient été exposés à l'eau
contaminée de la cale inondée pendant les opérations de pompage. Plusieurs
membres de l'équipage avaient souffert d'éruptions sur certaines parties de
leurs corps, mais ces symptômes ont disparu. On n'a observé aucun autre
signe d'empoisonnement. Deux scientifiques sont également montés à bord pour
prélever des échantillons de la citerne tribord no 3. Avant leur montée à
bord, ils ont donné un échantillon de sang. Ils ont séjourné une heure et
demie à bord du navire. L'analyse de sang qui a été faîte après leur
débarquement a révélé des signes d'empoisonnement par le pesticide.
Le 27 février, une réunion a eu lieu entre le capitaine du port, les représentants du porte-conteneurs, la Mobil Chemical Company, l'EPA, l'État de Virginie et le personnel de l'état-major du Service des garde-côtes, pour discuter des risques potentiels pour l'équipage du navire et pour l'environnement, de la stabilité du navire ainsi que d'un plan d'action pour évaluer l'état de la coque. Des échantillons de l'eau contaminée des cales ont été prélevés pour analyse subséquente.

Le lendemain, les représentants du porte-conteneurs ont soumis un plan de sauvetage qui comportait une inspection de la coque, la pose d'une doublure sur la source de la fuite et le pompage des eaux contaminées. Comme les résultats de l'inspection indiquaient des fortes concentrations d'eau contaminée (500 ppm) dans la citerne tribord no 4, la cale no 3 et dans la citerne tribord no 5, le Maria Costa a été enjoint de continuer à naviguer au large.

Le 1er mars, des plongeurs ont effectué une visite sous-marine de la coque qui révéla deux fissures horizontales à bâbord. La fissure inférieure avait environ 5 m de long et sa largeur variait de l'épaisseur d'un cheveu à 1 cm. Elle était située au-dessus de la quille de roulis, à environ 7 m au-dessous de la flottaison. La fissure supérieure avait 3 m de long, était approximativement de la même largeur que la première et était située à environ ½ m au-dessus de la fissure inférieure.

Les inquiétudes, que suscitait le rejet de l'eau contaminée en mer, a amené l'EPA à réviser sa première décision et à recommander à ce que le produit soit neutralisé et, si cela n'était pas possible, qu'il soit rejeté au large à une distance de 200 milles. On a émis des préoccupations au sujet de la navigabilité du navire et de sa capacité à effectuer ce voyage de 200 milles en pleine mer. De plus, le problème qui se posait avec la neutralisation du pesticide était le fait que certaines substances chimiques dans l'eau de mer se précipiteraient et formeraient un tampon à un pH de 10. Par ailleurs, pour qu'il y ait un effet appréciable sur la demi-vie du pesticide, le pH devrait se situer entre 11 et 12. Il a donc été suggéré de transférer l'eau contaminée dans une barge pour produits chimiques, eau qui serait ensuite déversée dans un site pré-désigné, à 250 milles offshore. Le transfert s'est effectué en trois étapes. Toutefois, après la première et la seconde étape, les cales ont de nouveau été envahies. Il était clair que le bois utilisé pour colmater les fissures n'était pas étanche et il a été remplacé par des doublures en acier.

Dernière modification 2021-09-03T07:35:43+00:00

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