1985 - Ariadne
An | 1985 |
Navire | Ariadne |
Lieu | Mogadishu, Somalie |
Type de cargo | En colis |
Produits chimiques | ACETATE D'ETHYLE , ACETATE DE BUTYLE , ACETONE , DIPENTENE , FORMIATE DE METHYLE , ISOBUTANOL , ISOPROPANOL , METHYLETHYLCETONE , PENTACHLOROPHENATE DE SODIUM , TETRAETHYLE DE PLOMB , TOLUENE , TRICHLOROETHYLENE , XYLENES meta |
Résumé
Le 22 août 1985, l'Ariadne, navire immatriculé au Panama, est entré dans le port de Mogadishu, Somalie, pour décharger sa cargaison dans les installations du port. Le 24 août, alors qu'il quittait le port, le porte-conteneurs M/V Ariadne s'est échoué sur les rochers à approximativement 100 mètres du rivage (Figure 1). Le navire transportait dans ses cales et en pontée 118 conteneurs de marchandises dangereuses ainsi que 482 conteneurs de divers. Il transportait également 160 tonnes métriques de gasoil et 645 tonnes métriques de fuel-oil lourd. Comme le navire prenait de plus en plus de gîte, 14 conteneurs et plusieurs véhicules sont tombés à la mer. Un contrat de sauvetage a été signé le 27 août avec une compagnie basée à Mombasa, Kenya. Les travaux de sauvetage ont commencé le 1er septembre avec l'aide de deux remorqueurs de sauvetage et des pompes hydrauliques. La compagnie a été incapable de renflouer le navire et a perdu toutes ses pompes hydrauliques lorsque la salle des machines a été envahie par les eaux. Face à cette situation, on a abandonné toute tentative de remettre le navire à flot mais les 14 et 15 septembre des efforts ont été entrepris pour décharger la cargaison en pontée. Le 26 septembre, le pont à hauteur de l'écoutille nº 5 s'est effondré et un incendie s'est déclaré au-dessus de la cale nº 4. Le 27 septembre le navire s'est cassé en deux (Figure 2) et des quantités importantes d'hydrocarbures et de la cargaison, y compris des fûts contenant des produits chimiques, ont commencé à arriver sur le rivage. Sur requête du gouvernement somalien, cinq pays ont envoyé des équipes spécialisées dans les opérations de sauvetage, la lutte contre l'incendie, la lutte contre les déversements, la chimie et l'évaluation de l'impact sur l'environnement, qui sont arrivées le 28 septembre. Dès le 29 septembre, 113 conteneurs avaient été récupérés alors que les hydrocarbures lourds et des marchandises de la calle nº 5 continuaient à venir s'échouer sur la côte. Le 30 septembre, la partie arrière du navire s'est détachée encore davantage et a pris une gîte de 90 degrés; les plans de remise à flot de la partie avant avec du matériel localement disponible ont été abandonnés.
Le 2 octobre, sous la supervision de la police, on a lancé une vaste opération de récupération de la cargaison échouée sur le rivage et les marchandises collectées ont été transportées pour stockage dans une zone du port.
narratif
Le 22 août 1985, l'Ariadne, navire immatriculé au Panama, est entré dans le port de Mogadishu, Somalie, pour décharger sa cargaison dans les installations du port. Le 24 août, alors qu'il quittait le port, le porte-conteneurs M/V Ariadne s'est échoué sur les rochers à approximativement 100 mètres du rivage (Figure 1). Le navire transportait dans ses cales et en pontée 118 conteneurs de marchandises dangereuses ainsi que 482 conteneurs de divers. Il transportait également 160 tonnes métriques de gasoil et 645 tonnes métriques de fuel-oil lourd. Comme le navire prenait de plus en plus de gîte, 14 conteneurs et plusieurs véhicules sont tombés à la mer. Un contrat de sauvetage a été signé le 27 août avec une compagnie basée à Mombasa, Kenya. Les travaux de sauvetage ont commencé le 1er septembre avec l'aide de deux remorqueurs de sauvetage et des pompes hydrauliques. La compagnie a été incapable de renflouer le navire et a perdu toutes ses pompes hydrauliques lorsque la salle des machines a été envahie par les eaux. Face à cette situation, on a abandonné toute tentative de remettre le navire à flot mais les 14 et 15 septembre des efforts ont été entrepris pour décharger la cargaison en pontée. Le 26 septembre, le pont à hauteur de l'écoutille nº 5 s'est effondré et un incendie s'est déclaré au-dessus de la cale nº 4. Le 27 septembre le navire s'est cassé en deux (Figure 2) et des quantités importantes d'hydrocarbures et de la cargaison, y compris des fûts contenant des produits chimiques, ont commencé à arriver sur le rivage. Sur requête du gouvernement somalien, cinq pays ont envoyé des équipes spécialisées dans les opérations de sauvetage, la lutte contre l'incendie, la lutte contre les déversements, la chimie et l'évaluation de l'impact sur l'environnement, qui sont arrivées le 28 septembre. Dès le 29 septembre, 113 conteneurs avaient été récupérés alors que les hydrocarbures lourds et des marchandises de la calle nº 5 continuaient à venir s'échouer sur la côte. Le 30 septembre, la partie arrière du navire s'est détachée encore davantage et a pris une gîte de 90 degrés; les plans de remise à flot de la partie avant avec du matériel localement disponible ont été abandonnés.
Le 2 octobre, sous la supervision de la police, on a lancé une vaste opération de récupération de la cargaison échouée sur le rivage et les marchandises collectées ont été transportées pour stockage dans une zone du port.
Reprendre
Les préoccupations principales étaient les suivantes:
1. Nécessité de disposer de moyens de sauvetage et d'experts supplémentaires. Il était évident que la société de sauvetage initialement chargée des travaux d'assistance n'avait pas le matériel lourd nécessaire pour relever l'épave ou toute sa cargaison. L'épave a été relevée par un remorqueur d'assistance et une puissante grue flottante, venus d'Europe à Mogadishu. A cette fin, une délégation gouvernementale avait été envoyée d'urgence à Londres pour accélérer les négociations avec une deuxième compagnie d'assistance.
2. Le danger de fumées toxiques dues à de nouveaux incendies ou explosions à bord du navire. L'incendie du 26 septembre avait produit de la fumée et des émanations chimiques qui avaient dérivé vers la ville. Les autorités locales avaient ordonné une évacuation limitée des résidents et des entreprises riverains de la zone portuaire, évacuation qui était restée en vigueur pendant un certain temps. La préoccupation était donc de prévenir de nouveaux incendies ou de nouvelles explosions et de protéger la population au cas où cette situation se reproduirait. Il a été conseillé de procéder aux opérations de déchargement avec la plus grande prudence pour éviter d'enflammer des vapeurs potentiellement explosives. Si un nouvel incendie se déclarait, les experts techniques internationaux étaient divisés quant à la nécessité d'une nouvelle évacuation.
3. Présence et libération possible de tétraéthyle de plomb. Le navire transportait 118 tonnes de tétraéthyle de plomb dans des fûts arrimés dans sept conteneurs au fond de la cale nº 5. Etant donné que la cassure du navire s'est produite au niveau de la cale nº 5, on craignait une libération possible de cette substance toxique dans la mer. On avait attribué une haute priorité à la localisation et récupération des fûts de tétraéthyle de plomb qui étaient encore intacts. Mais comme le matériel et les connaissances techniques pour sauver les fûts faisaient défaut, ce travail n'a pu être réalisé que par la deuxième compagnie de sauvetage.
4. Blocage éventuel du port par l'épave. Si l'épave se déplaçait du lieu d'échouement initial vers le large, on pouvait craindre un blocage de l'entrée du port. On a d'abord envisagé de renflouer la section de l'étrave encore partiellement à flot, en utilisant le matériel local disponible, et de la remorquer vers la zone des docks. Mais de crainte que des étincelles des pompes électriques ne provoquent l'inflammation des vapeurs potentiellement explosives, piégées dans les cales nº 1, 2 et 3, il a été décidé d'attendre l'arrivée sur les lieux de la deuxième compagnie d'assistance avec le matériel et les connaissances appropriées pour procéder à l'enlèvement de l'épave.
5. Récupération des fûts de produits chimiques et autres conteneurs sur la plage et dans les eaux avoisinant l'épave. Sous la supervision de la police, la population locale à bord de petites embarcations et sur la plage a commencé la collecte des fûts. Tous les produits récupérés ont été chargés sur des camions et transportés vers la zone portuaire pour stockage. Malgré le manque de vêtements de protection, les opérations de récupération des fûts ont continué. On a également essayé, sans vêtements de protection, de colmater les fûts qui présentaient des fuites, de séparer les matières, de donner de l'ombre aux fûts et d'absorber avec du sable les produits chimiques répandus. Sur l'aire de stockage, aucun effort n'a été fait pour interdire de fumer et le contrôle de la zone était très superficiel. Le personnel de service dans cette zone de stockage a éprouvé des maux de tête, a été pris de vertiges et de nausée.